Le budget dédié aux investissements en informatique des entreprises est un budget qui se prépare à l’avance et qui doit faire l’objet d’une étude approfondie. Tout est question d’anticipation des besoins, histoire de ne pas se retrouver sur le bas côté, alors que les autres avancent à la vitesse maximale autorisée sur la voie de gauche. Pour ne pas se faire doubler, investir en IT est devenu incontournable, systématique et même plutôt recommandé.

Migration et réduction des dépenses grâce au cloud

La tendance parait assez lisible dans les dépenses IT et les entreprises devraient délaisser les investissements en informatique pure (ordinateur, terminal, Smartphone, imprimante, tablette…) pour au contraire se diriger vers des investissements en « logiciels » et plus exactement en Cloud.

Et quand une entreprise va vers le SFA (Sale Force automation) et le CRM (Customer Relationship Management), la mutation est sans surprise moins coûteuse, et les prix sont même plutôt tirés vers le bas, tant la concurrence est forte.

Vers plus de SaaS et de PaaS

D’après les différentes études sur les dépenses IT prévues pour 2016 et 2017, les cabinets Forrester et Gartner ne sont pas d’accord sur tous les points et n’ont pas les mêmes prévisions sur toute la ligne, mais tous les deux s’accordent sur un point : le cloud computing caracole en tête, et les dépenses iront vers plus de SaaS et plus de PaaS. En effet, le logiciel en tant que service (SaaS) et les plateformes en tant que service (PaaS) mènent la danse et permettent davantage de simplification et d’automatisation, pour accroitre une flexibilité si précieuse.

Cette évolution notoire vers le logiciel devrait également développer l’accès à l’Open Source, en limitant les dépenses inutiles, pour n’acheter que ce dont on a réellement besoin, au fil du temps. C’est d’ailleurs l’un des atouts majeurs qui fait pencher la balance vers le cloud computing : raisonner les dépenses et les axer vers ce qui est utile, sans aller vers le superflu.

Et dans la pratique, ça donne quoi ?

Parmi les gros avantages recherchés dans le cloud computing, les entreprises orienteront leurs choix du SaaS vers des investissements en CRM, en gestion de talent, mais aussi en analytique. Elles iront donc vers plus de « business intelligence » (ou informatique décisionnelle), pour mieux identifier les tendances des marchés, et améliorer les prises de décisions.

Tous ces chiffres nous permettent donc de penser que les entreprises vont assoir plus encore leur identité numérique, et passeront à la vitesse supérieure dans leur façon de gérer leurs investissements informatiques.

Et pour la Suisse, Forrester annonçait en début d’année une croissance des dépenses IT de 3,1% par rapport à 2015, plaçant ainsi la Suisse devant la France, aux côtés de l’Italie et juste derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni. Une prochaine lecture de la réalité d’ici la fin de l’année 2016 nous dira si oui ou non, les chiffres prévus étaient justes. Mais quoi qu’il en soit, la tendance semble s’installer pour quelque temps encore et les entreprises devraient profiter d’une bataille des prix qui tournera à leur avantage…