Les voitures sont de plus en plus sophistiquées, reliées à internet, aux satellites, au wifi et au bluetooth ou encore à des unités de contrôles électroniques qui sont des portes d’entrées aux hackers. Plus elles comportent d’électronique plus les voitures deviennent une cible potentielle. En Suisse, on recense près de 8000 déclarations de vols de véhicules par an (source Site Officiel de l’Etat de Genève), dont 20% à Genève. Même si ces chiffres peuvent sembler faibles, ils sont pourtant le résultat d’une perte économique lourde (près de 100 millions de francs), car seuls 20% des véhicules sont retrouvés. Le hacking, l’une des techniques les plus sûres pour dérober un véhicule, fait donc de sérieux dégâts.

Quand bandit rime avec génie !

hacking vol voitureLorsque deux génies de l’informatique sont financés par une unité de recherche du Pentagone, les résultats sont véritablement là. Ils parviennent, après 10 mois de recherche, à contrôler les commandes intérieures de la voiture, en y étant branchés ou connectés avec un ordinateur ou une simple manette de jeu. Ils peuvent ainsi empêcher le moteur du véhicule de se couper, désactiver totalement les freins en pleine conduite ou encore contrôler la ceinture de sécurité. Ces tests réalisés en temps réel, auraient donné des sueurs froides au journaliste venu faire les essais de conduite ce jour là. Cela remet véritablement en cause la vision de sécurité ou encore de contrôle dans un véhicule.
Les « pro » du hacking semblent toujours avoir un train d’avance, et peuvent détourner ce qui paraît impossible à détourner.

Coup dur pour les constructeurs automobiles

Chaque année et à chaque nouvelle série de véhicule, les constructeurs automobiles sont confrontés à de nouvelles difficultés pour pallier ces détournements. Ce sont de véritables défis à relever face aux hackers, qui eux, attendent de tester la fiabilité des nouvelles technologies, et de chercher (et trouver) les failles. Si certains ont de bonnes intentions, et aident activement les chercheurs en quête des systèmes les plus performants et sécurisés, d’autres, bien plus malveillants, se tournent vers le vol ou “mouse-jacking” (terme dérivé du car-jacking et qui fait référence au vol de voiture assisté par ordinateur) et le trafic de véhicules haut de gamme. Ces techniques, qui sont aussi simples pour les hackers qu’indétectables, ne sont malheureusement que très rarement reconnues par les assureurs qui tranchent alors en faveur d’un vol sans effraction. C’est un coup dur pour les constructeurs, qui ne peuvent alors satisfaire pleinement leurs clients, qui eux s’imaginaient davantage en sécurité, car propriétaires d’un véhicule équipé d’une technologie de pointe. Malheureusement, la technologie a beau être de taille, tout le système devient une proie.

Technologie : argument de vente ou danger ?

hacker voiture electroniqueQue penser de la technologie embarquée quand on sait qu’elle peut devenir dangereuse ? Dans l’immédiat, la réflexion est encore en suspend, puisque les voitures ne sont pas encore reliées entre elles. Mais dans un avenir incertain, les hackers décidés et équipés pourront lancer des attaques virales sur une ou plusieurs voitures en même temps, et il sera alors facile de détruire les systèmes par dizaines. En parallèle, la question du progrès se pose encore. Ne faudrait-il pas revenir aux anciennes générations avec une mécanique simple et sans électronique, pour déjouer les passions de ces nombreux hackers, fous d’automobile ?