Dans le cadre de notre démarche RSE et de notre partenariat avec Infomaniak, nous avons été à la rencontre de Thomas Jacobsen, porte-parole d’Infomaniak.

Notre objectif est d’encore mieux comprendre la démarche éco-responsable de ce pionnier, qui va au-delà de la simple réduction des émissions de CO2, en Suisse.

Découvrez…

Que représente la sensibilisation à l’impact du numérique entreprise pour vous ?

Choisir un Cloud n’est pas anodin pour la souveraineté, la sécurité de ses données et son impact écologique.

Le Cloud n’est pas un nuage magique qui flotte dans le ciel. Ce sont des serveurs qui fonctionnent jour et nuit, été comme hiver, qui consomment beaucoup d’énergie et dont chaque serveur représente 2 TCO2 eq en moyenne pour sa fabrication.

Le problème, c’est que l’immense majorité du cloud est géré par des entreprises américaines et chinoises dont le seul objectif est le retour sur investissement. Ces géants du Web s’engagent à être climatiquement neutres à l’horizon 2030, mais à ce jour, on ne sait pas encore fabriquer de serveurs sans émettre de CO2 et on ne sait pas produire de l’énergie sans que cela ait aucun impact sur l’environnement. Promettre une neutralité climatique est donc trompeur.

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Pouvez-vous nous parler des différents efforts réalisés chez Infomaniak en matière de numérique responsable depuis quelques années ?

La démarche écologique d’Infomaniak va plus loin que la compensation des émissions de CO2 à 200%. Notre nouveau data center revalorise 100% de l’énergie qu’il utilise pour chauffer des ménages, nous faisons évoluer nos serveurs avec des composants de seconde main pour les utiliser jusqu’à 15 ans, et 100% de l’énergie que nous achetons est d’origine renouvelable. Depuis 2013, nos data centers fonctionnent sans climatisation et cette année, nous avons mis en production deux centrales solaires avec l’ambition d’autoproduire 50% de notre consommation annuelle d’ici à 2030.

Dès que cela est possible, nos achats sont aussi locaux que possible : modules solaires Meyer-Burger, SSD Swissbit, Rack Data-Forge, et tous les composants de nos centres de données (onduleurs, pompes à chaleur, tableaux de bord électriques, ventilateurs, etc.) sont fabriqués en Suisse ou en Europe, même si cela coûte plus cher.

En tant qu’entreprise indépendante, nous faisons le choix de ne pas faire de compromis pour atténuer notre impact sur l’environnement.

Quel est votre avis face à l’urgence climatique en tant que pionniers du cloud ?

Il y a un fossé entre les pratiques des géants de la tech et les dernières innovations en matière d’écologie : l’industrie Cloud fonctionne comme il y a 15 ans. Rien que sur le plan du refroidissement, les nouveaux data centers sont encore climatisés ou gaspillent d’énormes volumes d’eau alors que ce n’est absolument pas nécessaire. Les gens doivent être conscients que toute l’énergie utilisée pour le cloud est totalement gaspillée sous forme de chaleur dans l’atmosphère, alors qu’il est possible de la revaloriser via des réseaux de chaleur, par exemple.

Il est urgent de fixer des normes de construction contraignantes dans notre secteur, avec des indicateurs d’efficacité et de revalorisation énergétique en adéquation avec les technologies actuelles. Il n’est pas normal qu’il soit économiquement plus avantageux de se fournir en composants à l’autre bout du monde alors que des entreprises suisses et européennes développent et fabriquent localement des équivalents aussi performants avec des engagements environnementaux beaucoup plus élevés.

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Afin de limiter les effets du changement climatique, vous avez mis en place des datacenters sans climatisation, pouvez-vous nous
en dire plus ?

Nos anciens data centers fonctionnent sans climatisation depuis 2013 et nous régulons la température de nos serveurs uniquement avec de l’air extérieur filtré. Cela veut dire que lorsqu’il fait 35°C en été, les serveurs sont refroidis avec de l’air à 35°C. Cela fonctionne parfaitement puisque nous les utilisons même jusqu’à 15 ans !

Avec notre data center le plus récent, nous sommes allés plus loin pour stopper le gaspillage de la chaleur fatale de nos infrastructures. 100% de l’énergie électrique consommée par le data center (serveurs, onduleurs, ventilateurs, etc.) est convertie en chaleur qui est acheminée dans des pompes à chaleur pour être réutilisée une deuxième fois pour pour chauffer 6 000 ménages de type Minergie-A à l’année ou permettre à 20 000 genevois de prendre une douche quotidienne de 5 minutes. La température des serveurs est régulée par le flux à 28°C relâché par les pompes à chaleur qui fonctionnent ici comme un frigo inversé. L’énergie supplémentaire requise au fonctionnement des pompes à chaleur est elle aussi entièrement revalorisée. De plus, ce data center du futur est construit sous le parc d’une coopérative d’habitation éco-responsable et n’a donc aucun impact sur le paysage.

Les datacenters sont souvent pointés du doigt pour leur consommation d’énergie, et une mauvaise empreinte environnementale : comment expliquez-vous que ce n’est pas systématiquement le cas ?

L’industrie du cloud n’est pas suffisamment régulée et les géants de la tech jouissent d’une position de quasi monopole. Cette situation n’encourage pas les innovations écologiques qui remettent en question ce qui marche depuis des décennies dans une industrie en pleine croissance dont le rôle est critique pour l’économie mondiale.

Le statut de pionnier d’Infomaniak dans ce domaine s’explique par son indépendance économique et son fondateur Boris Siegenthaler qui a toujours misé sur l’énergie renouvelable. Face à l’urgence climatique, Infomaniak a encore renforcé son engagement depuis 2007 avec une charte contraignante et une position « sans compromis » sur tout ce qu’il est possible de mettre en place pour atténuer notre impact sur l’environnement.

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Qu’est-ce qui fait que vos produits sont plus vertueux de ceux proposés par des concurrents tels que Microsoft ou
encore Google ?

Chez Infomaniak, les données qui nous sont confiées ne sont jamais une source de profit. Notre mission est de développer un cloud éthique qui ne fait aucun compromis sur la vie privée, l’écologie et l’économie locale.

Contrairement à Microsoft ou Google, 100% du personnel Infomaniak est basé en Suisse à Genève ou Winterthour, et 100% de nos activités sont encadrées par le droit suisse, en parfaite conformité avec le RGPD. Des infrastructures aux serveurs en passant par nos solutions de productivité, tout est développé en Suisse ou sur la base de technologies Open Source mondialement éprouvées.

Choisir Infomaniak, c’est bien plus que soutenir un cloud plus éthique, c’est assurer un traitement souverain de ses données avec des technologies interopérables et non exposées aux risques de sécurité systémiques des solutions des géants de la tech.

Quelle sont vos prochaines démarches écologiques qui vont se poursuivre à court terme ?

Nous sommes conscients que notre activité pollue et l’atténuation de notre empreinte écologique est donc un processus constant. Plusieurs projets sont en cours : la construction d’un nouveau data center qui revalorisera également 100% de l’énergie consommée, la fermeture d’un ancien data center impossible à moderniser sur le plan écologique et le déploiement de nouvelles centrales solaires avec des modules entièrement fabriqués en Europe.

Parallèlement, nous optimisons en continu nos infrastructures existantes et nous recherchons constamment à nous approvisionner avec des composants plus locaux et avec un meilleur impact carbone.

Comment vous projetez-vous ?d’ici 2050

En 2050, Infomaniak sera une entreprise leader incontestée dans le secteur du cloud et de services numériques éthiques en Suisse et dans toute l’Europe, tout en restant indépendante avec des valeurs sociales, environnementales et locales fortes.