Le rapport met en lumière les obstacles techniques et humains qui freinent la mise en œuvre d’un reporting ESG robuste et fiable. Découvrons ensemble.
État des lieux du reporting ESG en Suisse
L’étude de la ZHAW révèle que près de 40 % des entreprises suisses n’ont pas l’intention de publier un rapport ESG en 2024.
Cette réticence est particulièrement marquée en Suisse romande, où la préparation au reporting ESG est moins avancée que dans d’autres régions. Les entreprises qui s’engagent dans cette démarche rencontrent des défis significatifs, notamment en raison du manque de personnel qualifié et des difficultés techniques liées à la collecte et à l’analyse des données ESG. Ces obstacles limitent leur capacité à répondre aux exigences croissantes des parties prenantes.
Les défis principaux
Les entreprises suisses font face à plusieurs défis majeurs dans la mise en œuvre d’un reporting ESG efficace :
- Le manque de personnel qualifié constitue un obstacle important. Les compétences nécessaires pour collecter, analyser et interpréter les données ESG ne sont pas suffisamment présentes au sein des équipes. En outre, les lacunes techniques sont un autre frein significatif.
- La collecte des données ESG requiert des systèmes d’information robustes et une intégration fluide entre différents départements, ce qui est souvent insuffisant dans les entreprises suisses.
Ces limitations compromettent la fiabilité et la pertinence des rapports ESG produits.
Utilisation des données ESG
L’étude de la ZHAW montre que les données ESG sont encore peu utilisées pour la prise de décision stratégique. Les entreprises exploitent ces informations principalement à des fins de marketing ou pour le développement de nouveaux produits, plutôt que pour orienter leurs stratégies globales. Cette utilisation limitée réduit l’impact potentiel des initiatives ESG sur les performances environnementales et sociales des entreprises.
L’intégration des données ESG dans les processus décisionnels stratégiques pourrait renforcer la durabilité et la résilience des entreprises suisses, mais nécessite une volonté et des ressources accrues.
Partage des données ESG dans la supply chain
Le partage des données ESG au sein de la chaîne d’approvisionnement est crucial pour une évaluation complète des impacts environnementaux et sociaux.
Cependant, les entreprises rencontrent des difficultés à gérer les émissions indirectes (Scope 3) qui résultent des activités de leurs fournisseurs. Ce manque de transparence complique la mise en place de mesures efficaces pour réduire l’empreinte carbone globale. Une collaboration accrue avec les partenaires de la supply chain et l’adoption de standards communs de reporting pourraient améliorer la situation, permettant ainsi une meilleure gestion des impacts ESG tout au long de la chaîne de valeur.
Ce qu’on retient de cette étude sur les rapports ESG en Suisse
Le reporting ESG représente un défi de taille pour les entreprises suisses, avec des obstacles techniques et humains à surmonter.
L’adoption de pratiques ESG efficaces est cruciale pour répondre aux attentes des parties prenantes et renforcer la durabilité des entreprises. Pour progresser, il est essentiel de développer les compétences internes et d’améliorer les systèmes d’information. L’intégration des données ESG dans les décisions stratégiques et le partage de ces informations au sein de la chaîne d’approvisionnement sont des étapes nécessaires pour maximiser l’impact des initiatives ESG.
Les entreprises suisses doivent se mobiliser pour relever ces défis et se positionner en leaders de la durabilité.
Chez Infologo, c’est une démarche qui a vu le jour fin 2023 et qui se poursuit à travers diverses actions. N’hésitez pas à suivre notre actualité à ce sujet.
Sources : Le reporting ESG reste un défi pour les entreprises suisses – ICTjournal